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Après tant de bontés dont il perd la mémoire.
Lui qui me fut si cher, et qui m'a pu trahir,
Ah ! Je l'ai trop aimé pour ne le point haïr.
J.Racine, Andromaque, II,1
Un coin de table
Lamentable
Attendre les dires
Mais il ne se disait rien
Sous cet air affable
L’ami haïssable
Mes sombres pensées
Commençaient à fleurir
Leurs couleurs
Me faisaient peur
Décompenser
Laisser venir
Laisser sourire
Je ne faisais rien
Et ne rien faire
Est-ce se venger ?
Muettes
Sombres couleuvres
Au venin de vipère
Sans faim
J'ai mangé les fleurs
Secrètes
Oubliant d’obéir
À leur parfum
Sans gémir
Sans guérir
J’ai rangé mes pleurs
Sortir
Enfin
De ne plus souffrir
Honnir
Pour ne pas mourir
Aux confins
De la misère
Vitupère
Tes œuvres
Vomir
Sans jamais
Oublier
Afin
De retrouver
Un brin
D’humanité
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